mardi

Le temps passé est perdu et les occasions manquées ne reviennent pas.






"Certains accompagnaient en chantant la mélodie de l’aveugle, un boléro ou c’est ce qu’il m’a semblé, où il était question d’un amour désespéré, un amour que les années ne pouvaient éteindre, mais par contre rendre plus indigne, plus ignoble, plus atroce." (p.38)
 
"Le problème avec la littérature, comme avec la vie, dit Don Crispin, c’est qu’à la fin, on finit toujours par devenir un salaud." (p.169)

"Je dis que le temps passe, a dit Brigida tout en remplissant mon verre, et que toi, qui avant était un inconnu, tu sembles maintenant faire partie de la famille." (p.180)

"Tout temps passé a été meilleur, a dit Quim" (p.196)

"Pendant un moment ma tête, je vous assure, a été comme une mer déchaînée et je n’ai pas entendu ce que les jeunes gens disaient, bien que j’aie saisi quelques phrases, quelques mots isolés, les prévisibles, je suppose : la barque de Quetzalcoatl, la fièvre nocturne d’un petit garçon ou d’une petite fille, l’encéphalogramme du capitaine Achab ou l’encéphalogramme d’une baleine, la surface qui est pour les requins la bouche du vaste enfer, le bateau sans voile qui peut être aussi un cercueil, le paradoxe du triangle, le rectangle-conscience, le rectangle impossible d’Einstein (dans un univers où les rectangles sont impensables), une page d’Alfonso Reyes, la désolation de la poésie."

Roberto Bolano - Les détectives sauvages (Traduit de l’espagnol par Roberto Amutio, Ed. Folio)

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