samedi

Godwin

Je tombe sur ce twitt, juste après avoir vu La Famille Wolberg d'Axelle Ropert, et ce passage où François Damiens raconte cette blague horrible :

"-Tu sais ce que fait un oiseau quand il passe au dessus d'Auschwitz ?
 - Non.
 - Cuit-cuit."

...

La musique de La Famille Wolberg est très belle.



Ca me fait penser que je suis allé voir Serge Bozon (qui joue dans le film d'Axelle Ropert) et Pascale Bodet l'autre jour à Beaubourg, réquisitionné pendant dix jours pour l'ABC de la dernière major, qui fut aussi l'occasion du "tournage, dans les coulisses des interventions-spectacles, d'un film de Serge Bozon écrit par Axelle Ropert, L'imprésario, l'histoire d'un coup de foudre entre une journaliste et un imprésario qu'elle vient interviewer". Je n'ai pas vu de tournage proprement dit, mais comme un décor de cinéma, une loge ouverte aux regards, une installation qui faisait du niveau -1 de Beaubourg, un lieu de travail, un lieu habité, un lieu de vie.



Ca m'a rappelé l'installation proposée par Ilya Kabakov au Centre Pompidou en 1995 : C'est ici que nous vivons.



"Réalisée en 1995 pour prendre place dans le forum du Centre Pompidou, C'est ici que nous vivons est l'une des plus monumentales installations d'Ilya Kabakov. Comportant dix-neuf parties ou installations dans l'installation, telles des matriochkas, répartie sur les deux niveaux du rez-de-chaussée et du sous-sol du Centre, elle se présente comme une parodie de chantier. Le spectateur découvre tout d'abord des baraques d'ouvrier, aménagées pour être habitées, mais désertées, comme le chantier qui semble abandonné depuis longtemps. Un panneau indique que la construction d'un palais était prévue, mais ce projet se réduit à des gravats et des échafaudages en désordre. Au sous-sol, on visite une ville miniature avec son hôpital, son cinéma, ses lieux de divertissement, eux aussi délaissés. Le temps s'est figé autour de ce projet inabouti.
De même que la métaphore du chantier et des travaux, centrale chez Kabakov, exprime une volonté d'amélioration qui tourne court, tout dans cette installation renvoie à l'échec d'une utopie. Elle peut ainsi être interprétée comme une métaphore du communisme, de l'âme russe, ou tout simplement de la vie."

Hervé Gauville en parlait dans Libération en 1995

Dans La Famille Wolberg, on apprend que l’important n’est pas d’être « dans la vie » ou « à côté de la vie » mais de pouvoir passer de l’un à l’autre.

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